panzerknacker a écrit : j'ai pas reconnu le Lorraine...
Il faut dire qu'il ne reste que les trains de roulement modifiés
et les croix vers le moteur !
Du coup, petit rappel de la base "hitorico-fakeuse"
Je vais ici vous parler d’une étonnante découverte.
Il y a peu un document de la DGA a fait surface.
Cette note avait été perdue en 1940. Il s’est avéré qu’elle était archivée dans les documentations diverses du CDM (Camouflage Du Matériel).
Aussi surprenant que cela puisse paraitre, c’est par une enchère banale sur la Baie que j’ai eu accès à ce document. Cette note a été authentifiée depuis et sera à la base d’un article qui sortira d’ici quelques mois dans un magazine fort connu traitant de l’armée française.
Voici donc cette note (partielle).
Le document a été scanné, épuré, retravaillé et certaines lettres rajoutées pour la compréhension.
Refaisons un petit historique.
A l’époque, le sous équipement en matériel anti aérien est devenu évident et clairement identifié lors de la guerre d'Espagne.
Les responsables militaires Français ébauchent à ce moment-là un appel d'offre qui débouche sur de nombreux essais plus ou moins concluants.
Un exemple avec le montage de mitrailleuse Hotchkiss sur ce Berliet VPR2.
Hélas, le début de la guerre semble stopper les éventuelles évolutions.
La maison Hotchkiss, connue pour ses chars, était aussi et avant tout un producteur d’arme.
De nombreux contacts avaient été pris avec Berliet (photo ci-dessus), mais aussi avec Citroën et Renault. Il s’avère cependant que le projet ayant les faveurs des militaires était un concept totalement nouveau.
Ce qui ressort à ce moment-là du retour d'expérience est la confirmation d'embarquer l'armement sur un semi-chenillé.
Face aux problèmes rencontrés, le premier choix a été de changer entièrement la motorisation et l'ensemble propulsion. Et ce afin d'assurer plus de stabilité, de puissance, de vitesse et afin d'augmenter la charge d'emport.
Le maître d'œuvre sélectionné est Lorraine, pour son excellent retour d'expérience sur les chenillettes bien connues. Lorraine décide donc d'embarquer comme armement des mitrailluses Hotchkiss jumelées de 13.2 sur affût type R4 marine.
(Matériel qui sera également fabriqué au Japon sous licence Hotchkiss).
Après avoir recoupé de nombreuses informations avec cette note, on peut reconstituer les principales caractéristiques :
L'armement rapproché est assuré par des mitrailleuses Reibel.
Devant l’urgence du besoin, le train de roulement choisi est finalement celui des chenillettes 37 L. Il sera monté avec 2 boggies uniquement, la seule modification notable aurait dû être le positionnement du barbotin (légèrement surélevé).
Sur une note manuscrite, il est spécifié que pour la production en série, les 2 boggies seraient montés sur un balancier afin de permettre de meilleurs passages d’obstacles.
La motorisation des 37L devait être conservée puisqu’ayant fait ses preuves. L’essentiel étant de produire un semi chenillé à moindre coût.
Il apparait aussi dans une partie du document la prévision d’un véhicule modulable
- Châssis standard
- Cabine ouverte ou blindée
- Caisse en 2 longueurs (à priori longue pour transport de troupe et courte pour armement lourd à l’arrière).
Il existe aussi un tracé du prototype (pour le moment je ne peux pas le diffuser).
Aussi étonnant que cela puisse paraitre, ce semi-chenillé était prévu pour une utilisation en TOE (Théâtre des Opérations Extérieures).
Sur ce croquis, il est en effet reconnaissable à son « champignon » d’extraction d’air, placé sur le toit de la cabine.
C’est en fait une sacrée découverte, qui montre une fois de plus que les bureaux d’études français regorgeaient de projets.