Un peu d’histoire...
A l’image de l’Aéronavale Française, le Comando de la Aviacion Naval Argentina est un utilisateur tardif du Corsair, qu’il utilise en « seconde carrière » de l’avion, post-2e GM, et dont il achète 25 exemplaires d’occasion auprès des USA, en deux lots distincts au milieu des années cinquante.
C’est la 2a Escuadrilla aeronaval de ataque, basée à Punta Indio, non loin de la capitale Buenos Aires, qui met en œuvre ces F4U-5, dont toute les sous-versions sont représentées, F4U-5 de base, F4U-5N de chasse de nuit (à l’image de notre sujet), F4U-5NL chasseur de nuit avec l’option dégivrage (par système pneumatique logé dans les bords d’attaque des plans fixes), et enfin F4U-5P de reco.
Ce mix permet de diviser l’unité en deux parties, l’une à vocation diurne dont les avion sont peints en gris et blanc façon USN, tandis que l’autre est à vocation nocturne, avec la plupart des Dash 5 N et NL peints en … gossy sea blue, façon USN également!
A compter de 1958, les Corsairs peuvent être déployés depuis le ARA Independancia (V-1), ex-HMCS Warrior, Ex-HMS Warrior, porte-avions de la classe Colossus racheté aux Canadiens pour devenir le premier navire Argentin de ce type. Le groupe aérien est complété par des Trackers, les F9F Panther ne pouvant embarquer pour des raisons techniques.
Les F4U seront utilisé jusque vers le milieu des années 60, ayant notamment été utilisés durant les heurts internes ayant secoués l’Argentine au début de la décennie.
La maquette
Très belle et finalement plus simple que le modèle Tamiya (ce dernier concernant des Corsair des débuts/milieu de production), notamment du fait de l’absence de système de repliage des ailes. La maquette propose différentes options, telle le radar AN/APS-19 monté sur le bord d’attaque de l’aile droite, les extrémités des tubes de canons de 20 mm doté de cache-flammes… ou pas, les cache-flammes montés au dessus des pipes d’échappement, etc.… A ce sujet, plutôt bizarrement, les décos choisies ne tirent pas parti de ces pièces optionnelles : Deux F4U-5 sont proposé, l’un en robe GSB et l’autre en gris/blanc, mais aucun n’embarque de radar, et l’indication d’utiliser les embouts cache-flammes des 20 mm me semble erronée, car je n’en ai vu aucun d’équipé ainsi. Par contre, nombreux sont ceux porteurs des cache-flammes d’échappements, alors qu’il n’en est même pas fait mention dans la notice. L’antenne gonio, presque omniprésente pourtant, ne figure ni sur la notice, ni dans la boite. Il conviendra de la sourcer dans une autre maquette, un T-6 Ocidental par exemple. En résumé, ces quelques petits points de détail mis à part, la maquette se monte en un week-end.
Extras et doc
Ma confiance dans les décals Hasegawa étant toute relative, j’ai utilisé la planche Aztec 48-042 Cunning Devils qui traite des Corsair du COAN, toute versions confondues. Je dois dire que j’aime beaucoup la marque, pour ses décals qui sortent de l’ordinaire, et qui sont à la fois fin et solide.
Petit bémol ici néanmoins, Aztec à fait le choix de donner la possibilité de représenter n’importe lequel des F4U, et tout les chiffres, en plusieurs tailles, sont séparés, chaque code, chaque BuNo devant être reconstitué et aligné signe par signe. Pour ces derniers d’ailleurs, les chiffres font à peine 2 mm de hauteur. Inutile de préciser que j’en ai laissés dans la bataille, et que j’ai dû me rabattre sur la planche Hasegawa pour tenter de corriger.
J’ai la chance de disposer de la doc adéquate, le petit fascicule Serie Aeronaval de Jorge Felix Nunez Padin, en grande partie en couleurs, qui m’a fourni une aide appréciable pour la décoration.
Et pour ceux qui voudraient creuser un peu le côté historique de l'affaire.
