J'ai décidé de partager avec vous le moment particulier où nait cette envie.
Je vais commencer par 2 rappels, essentiels à mon avis.
Pour le premier, certains le savent, d'autres non. Ma série "Pour les Nuls" existe depuis une quinzaine d'années environ. Le but n'est pas de laisser croire à certains qu'ils ne sont pas doués, loin de là. J'aimerais simplement essayer de montrer que ce que je réalise est assez simple à fabriquer.
Deuxièmement, je ne propose pas LA solution, mais une solution, voire des solutions.
Ce que j'apprécie, ce sont les commentaires qui peuvent se greffer sur les différentes techniques proposées. Tout cela permet à tous de progresser, en tout cas, l'esprit est là.
Je connais trop bien mes limites (précision et patience notamment) pour oser espérer que je suis doué.
Il y a foultitude de scratcheurs d'un niveau bien plus élevé, ne serait-ce que sur notre forum.
Etape 1 - L'idée, ou les idées:
Déjà, pour se lancer dans un scratch, certains diront qu'il faut un peu de folie. Moi j'appellerai plutôt cela de l'inconscience (on se rassure comme on peut).
Je vais prendre le cas de mon futur montage. J'étais venu à la période de la guerre d'Indochine. Puis chemin faisant, je me suis intéressé aux Dinassaut (DIvisions Navales d'ASSAUT, sujet évoqué dans d'autres posts). J'avais commencé petit avec un LCVP et une vedette FOM de 8 mètres.
Puis je suis passé à un LCM, déjà plus gros. Mais je voulais un projet de plus longue haleine. C'est en trainant sur des images de Dinassaut que l'idée m'est venue.
Celui que j'ai en vue fait 21.95 mètres de long, je vois "passer" un kit Italeri qui correspond à un navire de 22.2 mètres, tiens ! tiens ! une coque à récupérer.
Oui, j'avoue, je suis parfois une grosse feignasse. Le souvenir d'un PBR scratché au 1/16ème et du temps passé à réaliser la coque ont vite finit de me décider.
Etape 2 - Les recherches:
Une fois le modèle choisi, il faut explorer le net à la recherche de photos (peu nombreuses dans mon cas). Une analyse complémentaire, et même plusieurs analyses permettent de voir si c'est jouable ou pas.
Forme du pont, étude sur les divers éléments, les armements, etc…. Le but étant de limiter les galères à venir.
Etape 3 - Les investissements:
Décision prise, vient la période de l'approvisionnement. 2 Oerlikon en provenance directe chez CMK, deux 12.7 refroidies à scratcher, et un kit de Vosper à moindre coût.

Deux petits compléments histoire d'agrémenter l'ensemble, et pis c'est tout !

Et ça

Bien évidemment, il faut penser à augmenter le stock de plaques Evergreen, même si on sait qu'il va toujours en manquer.
Etape 4 - Les premiers tracés:
Pour avoir échangé souvent avec Gilles, il semble bien que le bagage technique soit un atout à ce moment-là. Je pense que c'est surtout l'aisance que l'on a à imaginer les formes en 3D qui aide le plus.
Et bien nous y sommes, un crayon, une feuille, beaucoup de réflexion, et c'est parti. Il ne faut pas oublier non plus la gomme, ce petit ustensile d'une si haute importance.
Voilà ce que ça donne.
Concernant ma méthode de travail, j'évite de tracer trop de choses à l'avance. Il suffit d'un écart de 1 mm dans un sens sur une partie et de 1 mm sur une autre pour se retrouver face à des problèmes insolubles.
Là je commencerai donc par la partie centrale de mon projet, ce qui est déjà un gros point.

