Un petit historique:
Après avoir pris la décision d'installer une base aéroterrestre à Diên Biên Phu, l'idée est venue d'apporter un soutien en chars.
La décision fut prise alors de compléter les effectifs par 2 escadrons de chars.
Cela représentait donc 6 blindés.
Le réel soucis était de savoir si un chaffee pouvait être transporté par air.
Les premiers essais commencèrent donc à ce moment là, les chaffee allaient être démontés et pesés.
Les légionnaires de la 2eme Compagnie de Réparation d'Engins Blindés de la Légion Etrangère, la 2 eme C.R.E.B.L.E. s'activèrent à cette tâche.
Le plus gros avion disponible à ce moment là était le Bristol 170.
Le 2 décembre, le pilote du Bristol déclare:
- Avec une météo acceptable, des pleins d'essence calculés au plus juste et des kilos à gagner en cabine, ça passe !
Il s'avère que la caisse du premier char démonté pèse 4 Tonnes 100,ce sera donc le poids à ne pas dépasser.
Plusieurs chars furent démontés.
Un char fût même mis de côté car la caisse pesait 4 Tonnes 180, et oui ! 80 kilos de trop !
Parallèlement à ces opérations, un portique de manutention fut étudié pour être lui aussi aérotransportable.
Il s'agissait de l'opération "Rondelle".
L'Opération "Rondelle II":
En un mois, du 16 décembre au 15 janvier, les chars ont été conditionnés pour un transport aérien,
(180 lots, 2 Bristol et 6 Dakota DC3 pour chaque M24) aérotransportés puis remontés.
L'opération a été réalisée par moins de 25 hommes et leur outillage relativement léger.
Elle s'est si bien passée qu'il a été demandé l'envoi de 3 chars supplémentaires.
Puis afin de constituer un escadron, un char de commandement (le Conti) est venu compléter les effectifs.
Les deux premiers chars ont été assemblés le 24 décembre 1953 et immédiatement, le premier peloton a été formé.
Le reste des chars a été assemblé jusqu'au 15 janvier 1954 et cinq jours plus tard, ils ont été officiellement désignés comme étant "Escadron du 1er Régiment de Cavalerie", commandé par le capitaine Yves Hervouët, âgé de 24 ans, un officier courageux, récompensé par la Légion d'honneur (l'une des plus hautes distinctions françaises).
L’escadron est composé de 10 chars, répartis en trois pelotons (trois chars chacun) et un véhicule de commandement.
Deux pelotons, l'un commandé par le caporal Carette, l'autre par le sergent Guntz, étaient positionnés au centre de la défense, tandis que le troisième,
sous les ordres du lieutenant Henri Préaud, était positionné au poste de contrôle Isabelle, à 3,5 km au sud de base.
Selon les traditions françaises, tous les chars ont été nommés d'après des batailles et des commandements célèbres
(les soldats de Dien Bien Phu appelaient les chars "bisons", les Vietnamiens les appelaient "boeufs").
Les chars ont été nommés comme suit:
Chef d'escadron : capitaine Hervouët -char de commandement Conti
Peloton Carette (Bleu)
Chars Douaumont, Mulhouse, Bazeille (détruit le 30 mars sur Eliane 2)
Peloton Guntz(Rouge)
Chars Smolensk, Posen, Ettlingen( détruit le 15 avril)
Peloton Préaud(vert)
Chars Ratisbonne, Neumach, Auerstadt
Les photos du remontage:
Dans la joie du défi relevé, le premier Chaffee roule quelques centaines de mètres de plus qu'il n'aurait fallu avant d'être dissimulé sous une bâche.
Ce mouvement n'échappe pas aux observateurs ennemis.
Les écoutes radio Françaises ne tarderont pas à déceler au passage de la frontière Chinoise un renforcement en armes et munitions anti-char........
Petite anecdote:
L'adjudant-chef Carette n'est pas satisfait de la position de la calibre 50, placée par les américains sur la partie arrière.
Le premier travail qu'il obtiendra de la 2ème C.R.E.B.L.E. sera de placer cette mitrailleuse devant le tourelleau du chef de char.
Cette modification sera réalisée pour ce seul peloton.
Informations importantes:
12 Janvier 1954
Le problème de l'identification des chars se pose.
L'adjudant chef Carette a résolu le problème en baptisant le sien de son propre et pittoresque prénom ARISTIDE,
porté en grosses lettres sur le flanc gauche de la tourelle.
19 Janvier 1954
Le peloton Guntz a reçu la veille son troisième et dernier char,
Le char de commandement ne sera livré que dans quelques heures......
12 Février 1954
Le sergent Willer, au volant de son GMC de récupération ramène, avec quelques containers de munitions de 75 mm, des pinceaux et plusieurs pots de peinture de couleurs indéterminées à dominante marron.
A base de traits ou de tâches, selon les directives du chef ou de l'artiste,
le camouflage sort chaque char de l'uniformité.
(Source principale: Des Chars et des Hommes - André MENGELLE)
L'aire de montage:
Peut être le point principal, celui qui va attirer l'oeil, enfin j'espère, le portique de manutention aérotransportable.
Peu de photos pour tracer un plan, mais bon, ce n'est pas ça qui allait m'arrêter.
Là j'ai décidé de ne pas investir en carte plastique, du coup, j'ai du couper les ailes de mes H pour les transformer en I !
Un peu de colle, des renforts, et voilà le punch and die qui revoit le jour.
64 hexagones à découper, et bien j'en avait perdu l'habitude.
Mais ce n'était pas fini, il m'en a fallu 48 de plus pour la fixation des blocs galet
Et un petit kit dans le kit...... le palan.
De la micro chaine, de la CP, du plomb et des galets de renault UE et voilà le travail.
Avec quand même pas mal de temps à passer pour les crochets qui retsente encore à affiner.
Les petits pignons qui tournent dans ma tête, ça mène à ça
Pour le reste de l’équipement, il faut pas mal de matos
J'avais ça
et ça
et puis ça aussi
des plaques Marsden Matting (ou PSP "Pierced Steel Plating")
Après, c'est juste une question de temps pour le montage
Je rajouterai de la PE pour ce qui est des clés par exemple
Premiers travaux sur la char
Et première mauvaise surprise, le dessus de caisse est tordu, étonnant parce que mon Chaffee précédent, le kit était nickel.
Prise en main du kit Verlinden
Rien de bien particulier,
résine agréable, facile à coller, une notice pas trop mal même s'il faut faire très attention
Début du montage, avec 3 sous ensembles principaux et quelques autres
)
... Le reste.... 
. Mais ce c'est pas ça qui va t’arrêter 
.
