Toujours dans le domaine des auto-mitrailleuses jusqu'en 1945, voici le petit (mais tout petit) autocar ou canadian armored mg carrier de chez CSM, s'il est aussi facile à monter que ses congénères de la marque, ça va être un vrai plaisir

Tout d'abord un historique succint qui n'est qu'un résumé de celui de la notice:
Histoire:
Ce véhicule de la première guerre mondiale fut basé sur un chassis de la firme Autocar Company, fondée par la famille clarke en 1897 sous le nom Pittsburgh Motor Vehicle Company puis renommée Autocar en 1899. L'usine fut déplacée à Ardmore en 1900 et la production passa rapidement de 27 véhicules en 1900 à 1300 véhicules en 1902-03. 1907 vit la production d'un premier camion (type 18), et en 1908 sortit le type UF XXI (UF pour under floor (localisation du moteur) et XXI pour 21ème véhicule de la marque). A la fin de la production en 1926, 30000 exemplaires seront sortis d'usine. L'objectif était de construire un camion compact pour opérer dans des rues étroites, suffisamment puissant même à pleine charge, rustique, facile à réparer. De plus, du bois dur était pressé dans les poutres de métal du chassis, ce qui rendait celui-ci particulièrement robuste. Le moteur à deux cylindres horizontaux de 18 CV était monté directement derrière le siège du conducteur avec trois vitesses avant et une arrière. La suspension était à ressorts semi elliptiques comme habituellement à cette époque mais il y avait un cinquième ressort transversal connectant les deux ressorts arrières. Les pneus pouvaient être pneumatiques (rares) ou pleins (plus fréquents). Le poste de conduite était à droite comme sur la plupart des camions américains de cette période. L'armée américaine testa le camion en 1909 mais seule la garde nationale de Pennsylvannie en commanda 10 exemplaires en 1910. L'armée britanique par contre commanda 460 chasis en 1918 (265 à citerne d'eau, 189 à caisse standard qui furent envoyés en Afrique, les 6 derniers sans destination restèrent en Angleterre). L'armée canadienne utilisa pour sa part 20 autocar et ceci grace à deux hommes: Raymond Brutinel, un Français ayant fait fortune au Canada et qui à la déclaration de guerre, voulut rentrer en france pour combattre et Sir Clifford Sifton, son ami canadien, avocat, homme d'affaire et politicien qui réussit à le convaincre de créer ensemble une unité de camions blindés équipés de mitrailleuses. Brutinel, déjà familier du camion Autocar se rendit à Ardmore et commanda 10 chassis (8 blindés avec deux mitrailleuses colt approvisionnées à 12000 coups et 2 pour le ravitaillement). Un blindage partiel de 3,5 mm fut posé mais qui ne protégeait le conducteur qu'à hauteur du cou et les servants qu'à hauteur de poitrine. Une souscription publique fut lancée et le résultat fut au delà des espérances, ce qui permit de doubler le nombre de véhicules commandés. Au total, il était prévu 8 Autocars de combat, 5 de ravitaillement en munitions et équipement, 1 de ravitaillement en huile et eau, 4 de commandement, un de réparation, et une ambulance. Les véhicules arrivèrent en Angleterre en octobre 1914 avec leurs mitrailleuses Colt qui furent remplacées en 1916 par des Vickers. Au départ, les autorités anglaises ne savaient trop que faire de ces véhicules et les reléguèrent à la défense des côtes alors que la division canadienne partait pour le front. ce fut la pression politique des autorités canadiennes qui décida de leur envoi en France le 16 juin 1915 en tant que First Canadian Motor Machine Gun Brigade. Il fut constitué cinq batteries, A et B comprenant quatre Autocars de combat chacune, C,D et E étant des batteries de soutien. Malheureusement, avec la guerre des tranchées, leur utilité semblait nulle, à tel point que les mitrailleurs étaient sensés combattre hors des véhicules, ceux ci ne servant que de transport. Il fut même proposé début 1918 de démonter le blindage et de s'en servir comme camions classiques. Mais avant que cela fut fait, les Allemands lancèrent leur grande offensive le 21 mars 1918.
Au combat:
Devant l'urgence de la situation, le général Gough engagea dès le lendemain la First Motor Brigade en pompiers dans le trou formé par la retraite des XVIIIème et XIXème corps pour empêcher les Allemands de percer. Il faut noter que la plupart du temps, les mitrailleuses étaient utilisées en tir indirect comme de l'artillerie. Le 25 mars, un premier Autocar de la batterie A fut perdu à Licourt puis un second le 30 mars à Domart. Les Autocars eurent un rôle crucial dans ces jours difficiles mais le blindage trop bas causa environ 40 % de pertes parmi les équipages. Un troisième Autocar fut perdu en septembre, mais avec la reprise des opérations mobiles, les Autocars jouèrent pleinement leur rôle, même si un quatrième véhicule fut perdu le 4 novembre 1918. L'échelon de réparation passait alors son temps à essayer de rendre disponible le maximum de véhicules (rarement plus de trois) car l'usure était importante, les Autocars ayant été employés en permanence. A l'armistice, deux véhicules participèrent au défilé dans la ville Belge de Mons le 15 novembre 1918 dont l'un était équipé d'une mitrailleuse Lewis à l'avant. Les Autocars partirent ensuite en occupation dans la ville allemande de Bonn. Puis à partir de janvier 1919, les troupes canadiennes débutèrent leur rapatriement et les Autocars furent envoyés en Angleterre puis deux exemplaires retournèrent au Canada, l'un rejoignant la milice de Winnipeg et l'autre étant utilisé comme véhicule d'entrainement à Montréal avant de rejoindre le musée canadien de l'armée à Ottawa où l'on peut encore le voir aujourd'hui.
Une présentation simple de la boite et des grappes:





et puis la notice, toujours un vrai plaisir aussi



Et enfin, 1h pour monter le chassis et le plateau, tout s'assemble à la perfection comme du tamiya, rien à redire

