MIDDLE EAST @ WAR N°19 - 1973 : THE FIRST NUCLEAR WAR
Publié : mar. 24 déc. 2019 16:39
MIDDLE EAST @ WAR N°19
1973 : THE FIRST NUCLEAR WAR
Crucial air battles of the october 1973 Arab-Israeli war
1973 : The first nuclear war figure parmi les derniers titres publiés par Helion dans la collection @War, branche Middle East. Ce fascicule au format habituel A4 couverture souple pour la collection compte 80 pages ou le texte dense fait néanmoins la part belle aux photos, cartes et diagrammes en tout genre. On y trouve également un encart de 8 pages couleurs réservées principalement aux profils, qui vont ici du ZIL-135 au F-4E Phantom, en passant par divers types de MiG-21 et de Mirage 5D...Libyens !
Le titre et la couverture sont accrocheurs : Guerre nucléaire en 1973 ? Et en y regardant de plus près, le profil de Phantom présente sous son ventre ce qui ressemble à s'y méprendre à une AN22, élément clé de la Dissuasion que l'on pouvait trouver accrochée sous nos Mirage IV dans les années 70 !!!
Q'en est-il exactement?
Le récit tourne en fait autour de la question de la justification des nombreux raids Israéliens dans la première moitié de la guerre sur les bases aériennes Égyptiennes situées dans le delta du Nil, principalement Tanta et El Mansourah qui possédaient à l'époque une particularité de taille chacune. La première abritait en effet depuis avril 1973 le 69ème escadron, équipé de... Mirage 5D du contrat Libyen (dont les pilotes Égyptiens avaient été entraînés en France sous passeport Libyen), tandis que la seconde constituait la base arrière de la 65ème brigade de missile, avec ses R-17E/SS-1c Scud B (Type exact non confirmé à ce jour). L'explication de ces raids se trouve ainsi selon les auteurs certainement liée à cette dernière particularité.
Avec leurs pendant Israéliens, les MD.620 Jéricho (associé à une composante aérienne dotée de F-4E spéciaux), ces missiles justifient également le choix du titre, l'option nucléaire ayant été envisagée ou crainte, voire les deux, de part et d'autre à différents moments.
Le récit débute donc avec l'arrivée du nucléaire au Proche-Orient via la construction de la centrale de Dimona, dans le desert du Negev vers la fin des années 50, suivi par l'acquisition des missiles Jéricho, avec un peu plus à la marge la contribution du F-4E Phantom II.
Les auteurs s'attachent ensuite à peaufiner le décor, tant d'un point de vue historique que d'un point de vue technique, en ciblant chacune des deux parties : Guerre d'attrition, implication dans le contrat des Mirage Libyens, arrivée des FROG et autres SCUD en Egypte, commandement de la défense aérienne Egyptien, comparatif très détaillé du F-4E et du MiG-21 (toute versions), et par extension de leurs missiles IR, doctrine, etc...
La part du lion va ensuite au récit des combats, donc principalement (on l'aura compris) les raids Israéliens, mais aussi le déploiement des brigades de missiles de l'armée Égyptienne, et les missions des mirage du 69ème escadron. La facette politique n'est pas oubliée non plus, tant du côté Israélien que de l’Égyptien, sans omettre la partie jouée par leurs « allié » respectifs, les USA et l'URSS.
La guerre de 73 ne constitue pas un sujet spécialement méconnu, surtout lorsque l'on fait une comparaison basique avec d'autres titre des collections sœurs (Qui à entendu parler de la guerre du Chaco et du Nomonhan?), mais les auteurs nous le font ici redécouvrir sous un prisme différents de l'habituelle vision Israélienne (Pour rappel, les livres d'auteurs Israéliens sont assujettis à la censure militaire...), sans pour autant tomber dans l'excès inverse. Plusieurs légendes sont ainsi mises à mal, comme par exemple à travers le comparatif MiG-21/Phantom II, et le lecteur averti se trouvera face à un récit plutôt rafraîchissant faisant souvent appel aux témoignages de plusieurs pilotes Égyptiens, tel Mamduh Moneib, qui s'éjecte peu après le décollage sous les bombes Israéliennes le 7 octobre (son MiG-21F-13 ayant été soufflé par l'une d'elle), pour redécoller 5mn plus tard à bord d'un autre avion !
Pour terminer, s'il fallait un bémol, il se trouverait au niveau des photos, dont la qualité fait vraiment défaut pour une petite partie. On comprendra toutefois qu'elles ne sont pas légions, et que l’Intérêt puisse primer sur la qualité.
Recommandé aux inconditionnels des guerres des Proche et Moyen-Orient.
1973 : THE FIRST NUCLEAR WAR
Crucial air battles of the october 1973 Arab-Israeli war
1973 : The first nuclear war figure parmi les derniers titres publiés par Helion dans la collection @War, branche Middle East. Ce fascicule au format habituel A4 couverture souple pour la collection compte 80 pages ou le texte dense fait néanmoins la part belle aux photos, cartes et diagrammes en tout genre. On y trouve également un encart de 8 pages couleurs réservées principalement aux profils, qui vont ici du ZIL-135 au F-4E Phantom, en passant par divers types de MiG-21 et de Mirage 5D...Libyens !
Le titre et la couverture sont accrocheurs : Guerre nucléaire en 1973 ? Et en y regardant de plus près, le profil de Phantom présente sous son ventre ce qui ressemble à s'y méprendre à une AN22, élément clé de la Dissuasion que l'on pouvait trouver accrochée sous nos Mirage IV dans les années 70 !!!
Q'en est-il exactement?
Le récit tourne en fait autour de la question de la justification des nombreux raids Israéliens dans la première moitié de la guerre sur les bases aériennes Égyptiennes situées dans le delta du Nil, principalement Tanta et El Mansourah qui possédaient à l'époque une particularité de taille chacune. La première abritait en effet depuis avril 1973 le 69ème escadron, équipé de... Mirage 5D du contrat Libyen (dont les pilotes Égyptiens avaient été entraînés en France sous passeport Libyen), tandis que la seconde constituait la base arrière de la 65ème brigade de missile, avec ses R-17E/SS-1c Scud B (Type exact non confirmé à ce jour). L'explication de ces raids se trouve ainsi selon les auteurs certainement liée à cette dernière particularité.
Avec leurs pendant Israéliens, les MD.620 Jéricho (associé à une composante aérienne dotée de F-4E spéciaux), ces missiles justifient également le choix du titre, l'option nucléaire ayant été envisagée ou crainte, voire les deux, de part et d'autre à différents moments.
Le récit débute donc avec l'arrivée du nucléaire au Proche-Orient via la construction de la centrale de Dimona, dans le desert du Negev vers la fin des années 50, suivi par l'acquisition des missiles Jéricho, avec un peu plus à la marge la contribution du F-4E Phantom II.
Les auteurs s'attachent ensuite à peaufiner le décor, tant d'un point de vue historique que d'un point de vue technique, en ciblant chacune des deux parties : Guerre d'attrition, implication dans le contrat des Mirage Libyens, arrivée des FROG et autres SCUD en Egypte, commandement de la défense aérienne Egyptien, comparatif très détaillé du F-4E et du MiG-21 (toute versions), et par extension de leurs missiles IR, doctrine, etc...
La part du lion va ensuite au récit des combats, donc principalement (on l'aura compris) les raids Israéliens, mais aussi le déploiement des brigades de missiles de l'armée Égyptienne, et les missions des mirage du 69ème escadron. La facette politique n'est pas oubliée non plus, tant du côté Israélien que de l’Égyptien, sans omettre la partie jouée par leurs « allié » respectifs, les USA et l'URSS.
La guerre de 73 ne constitue pas un sujet spécialement méconnu, surtout lorsque l'on fait une comparaison basique avec d'autres titre des collections sœurs (Qui à entendu parler de la guerre du Chaco et du Nomonhan?), mais les auteurs nous le font ici redécouvrir sous un prisme différents de l'habituelle vision Israélienne (Pour rappel, les livres d'auteurs Israéliens sont assujettis à la censure militaire...), sans pour autant tomber dans l'excès inverse. Plusieurs légendes sont ainsi mises à mal, comme par exemple à travers le comparatif MiG-21/Phantom II, et le lecteur averti se trouvera face à un récit plutôt rafraîchissant faisant souvent appel aux témoignages de plusieurs pilotes Égyptiens, tel Mamduh Moneib, qui s'éjecte peu après le décollage sous les bombes Israéliennes le 7 octobre (son MiG-21F-13 ayant été soufflé par l'une d'elle), pour redécoller 5mn plus tard à bord d'un autre avion !
Pour terminer, s'il fallait un bémol, il se trouverait au niveau des photos, dont la qualité fait vraiment défaut pour une petite partie. On comprendra toutefois qu'elles ne sont pas légions, et que l’Intérêt puisse primer sur la qualité.
Recommandé aux inconditionnels des guerres des Proche et Moyen-Orient.