Sd.Kfz.184 "Ferdinand" - 1/35e [Zvezda]
Publié : lun. 12 févr. 2018 18:15
Je vous présente ce montage avec la nouvelle boite de chez "Zvezda" :
Avant toute chose, un peu d'histoire sur ce blindé imposant comme savaient le faire les allemands :
(source : Wikipédia)
Le Jagdpanzer Ferdinand est un Schwerer Panzerjäger (chasseur de chars lourds en allemand) utilisé par l'Armée allemande (Wehrmacht) durant la Seconde Guerre mondiale. Issu directement du Tigerprogramm, compétition entre Porsche et Henschel compétition remportée par cette dernière. Porsche, sûr du succès de son prototype avait déjà lancé la production de 90 châssis qui lui restent alors sur les bras. Il est alors décidé de les recycler en chasseur de chars lourds, celui-ci reçut tout d'abord le surnom de Ferdinand en référence à son concepteur Ferdinand Porsche. Contrairement à une idée largement répandue, le changement d'appellation de Ferdinand à Elefant n'est pas liée avec le fait de l'adoption de la mitrailleuse de caisse et de quelques modifications, les chars passent juste sous la tutelle d'unités de chasseurs de chars. Donc même si les deux événements coïncident, ils ne sont aucunement liés.
La désignation officielle allemande était 8,8 cm PaK 43/2 Sfl L / 71 Panzerjäger Tiger (P) ou Panzerjäger Tiger (P) en version courte et sa désignation d'inventaire était Sonderkraftfahrzeug 184 (ou Sd. Kfz. 184).
Durant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les ingénieurs allemands voulurent contrer la machine de guerre blindée alliée, ils conçurent un projet de nouveau panzer. Le projet Tiger I devait déboucher sur un nouveau type de char à blindage renforcé.
Deux projets de châssis sont créés, l'un par Porsche, appelé VK 45.01 (P), et l'autre par Henschel, appelé VK 45.01 (H). Lors de tests dynamiques, le projet de Porsche se montra inférieur à celui de Henschel, c'est donc le prototype VK 45.01 (H) qui fut retenu.
Porsche, sûr de son succès, avait lancé la production de 90 châssis qui lui restèrent alors sur les bras. Décision est alors prise de les recycler en chasseur de char lourd.
L'armement est limité, si l'on peut dire, au canon de 88 mm Pak43/2 L71, dérivé du fameux 88 mm Flak 38 antiaérien mais dont on a allongé significativement le tube, ce qui le rend particulièrement redoutable à longue distance. Les munitions tirées sont les Pz Granate (perforants anti-blindage) 39/43, 40/43 et les Spr Granate 43 (explosif), 50 coups sont embarqués (les obus sont en une seule pièce). Les performances des obus perforants sont impressionnantes : 241 mm à 1 000 mètres et 184 mm à 2 000 mètres. Cela laisse peu de chance de survie lorsque le coup porte. Afin de manier plus rapidement les obus (22 kg), un deuxième chargeur est ajouté aux membres d'équipage. Une lunette de tir SflZf1 a/Rblf36 équipe le Ferdinand (la même qui équipe les Stug, Jagdpanzer, Hetzer...).
Mais les ingénieurs omettent complètement la protection rapprochée du Ferdinand. Aucune mitrailleuse n'est en effet montée sur les superstructures, le but du Ferdinand étant d'engager et détruire l'ennemi à longue distance. Aussi, lorsque les panzer sont débordés et attaqués de près, la seule défense à disposition du personnel est constituée des deux pistolets mitrailleurs MP 40 embarqués et des pistolets automatiques des membres d'équipage. Ceux-ci ne peuvent tirer que par de petites ouvertures blindées placées sur les côtés et à l'arrière, ce qui est bien mince face à des soldats déterminés, certains soldats iront même jusqu'à ouvrir le feu avec leurs armes individuelles par le canon du char culasse ouverte.
Afin que le Ferdinand puisse encaisser les coups, son blindage initial de 100 mm est porté à 200 mm sur la face avant, les côtés étant blindés à 80 mm. La conception même de ce panzer préfigure les futurs projets d'engins de plus en plus blindés, mais aussi de plus en plus lourds.
Le Ferdinand alors armé d'un canon de 88 mm se montra d'une grande efficacité a longues distances (exemple :l'un d'eux a pénétré le blindage et mis hors de combat un T-34 a une distance de 4,5 Km) cependant il n'était pas équipé d'arme de défense contre l'infanterie donc les tacticiens russes en conclurent qu'un simple fantassin courageux armé d'une grenade antichar pouvait venir a bout de ces monstres. C'est bien ce qui s'est passé lors de la bataille de Koursk, 2 Ferdinand ont été détruits par une grenade antichar jetée dans les bouches d'air du véhicules. On compte 15 véhicules détruits (2 par grenades antichars, 1 par un SU-152 et le reste abandonnés par leur équipages à cause de problèmes mécaniques) lors de la bataille de Koursk contrairement au chiffre exagéré donné par la propagande soviétique qui s'élevait à 70. Après les premiers combats de Koursk, les Elefant restants sont renvoyés dans les usines pour y subir des aménagements : ajout sur la face avant d'une mitrailleuse MG 34 avec 600 coups, le radio devenant dès lors radio/tireur ; ajout d'une coupole à épiscopes de StuG III Ausf.G pour le chef de char pour remédier à la visibilité très insuffisante. Le pilote garde malheureusement ses seuls trois épiscopes pour guider l'engin.
L'Elefant, contrairement à une idée reçue, n'a pas été décimé à la bataille de Koursk. Il restera d'ailleurs en service jusqu'à la bataille finale à Berlin. Un ingénieur de Porsche déplacé à Koursk constatera après examens et enquête que 3 Ferdinand seulement eurent leurs blindages percés par des obus perforants : les autres succombèrent à des avaries diverses et à des coups portés dans les trains de roulement et la partie moteur, et ne purent être remorqués pour être dépannés. Le Ferdinand / Elefant était exagérément lourd ce qui occasionnait des pannes mécaniques catastrophiques en pleine bataille.
Les derniers Elefant retournent sur le front Est sous le commandement de la 17e armée puis de la 4e armée blindée au mois d'octobre 1944. Ils sont alors regroupés et l'unité formée est renommée S.Pz.Jag.Kie.614 le 15/12/1944. À la fin de janvier 1945, la situation chaotique de l'Allemagne ne permet pas de remettre en condition les Elefant endommagés, il ne reste plus que 4 Elefant qui participent à la défense de Berlin dont 1 sur la place Karl August et 1 autre près de l'église de la Trinité (les 2 autres ont été détruits par l'artillerie soviétique sur les hauteurs de Seelow). Pour conclure ce chasseur de chars lourds était un très bon véhicule en avance sur son temps mais justement un peu trop. Son développement a été trop précipité ce qui lui a valu la fameuse infiabilité mécanique allemande qu'on trouvait sur la plupart des véhicules équipant la Wehrmacht.
Commençons par le commencement c'est à dire l'assemblage de la caisse. Tout s'ajuste à la perfection, avec une mise en place des pièces très bien faite de la part de "Zvezda" :
A suivre....
Avant toute chose, un peu d'histoire sur ce blindé imposant comme savaient le faire les allemands :
(source : Wikipédia)
Le Jagdpanzer Ferdinand est un Schwerer Panzerjäger (chasseur de chars lourds en allemand) utilisé par l'Armée allemande (Wehrmacht) durant la Seconde Guerre mondiale. Issu directement du Tigerprogramm, compétition entre Porsche et Henschel compétition remportée par cette dernière. Porsche, sûr du succès de son prototype avait déjà lancé la production de 90 châssis qui lui restent alors sur les bras. Il est alors décidé de les recycler en chasseur de chars lourds, celui-ci reçut tout d'abord le surnom de Ferdinand en référence à son concepteur Ferdinand Porsche. Contrairement à une idée largement répandue, le changement d'appellation de Ferdinand à Elefant n'est pas liée avec le fait de l'adoption de la mitrailleuse de caisse et de quelques modifications, les chars passent juste sous la tutelle d'unités de chasseurs de chars. Donc même si les deux événements coïncident, ils ne sont aucunement liés.
La désignation officielle allemande était 8,8 cm PaK 43/2 Sfl L / 71 Panzerjäger Tiger (P) ou Panzerjäger Tiger (P) en version courte et sa désignation d'inventaire était Sonderkraftfahrzeug 184 (ou Sd. Kfz. 184).
Durant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les ingénieurs allemands voulurent contrer la machine de guerre blindée alliée, ils conçurent un projet de nouveau panzer. Le projet Tiger I devait déboucher sur un nouveau type de char à blindage renforcé.
Deux projets de châssis sont créés, l'un par Porsche, appelé VK 45.01 (P), et l'autre par Henschel, appelé VK 45.01 (H). Lors de tests dynamiques, le projet de Porsche se montra inférieur à celui de Henschel, c'est donc le prototype VK 45.01 (H) qui fut retenu.
Porsche, sûr de son succès, avait lancé la production de 90 châssis qui lui restèrent alors sur les bras. Décision est alors prise de les recycler en chasseur de char lourd.
L'armement est limité, si l'on peut dire, au canon de 88 mm Pak43/2 L71, dérivé du fameux 88 mm Flak 38 antiaérien mais dont on a allongé significativement le tube, ce qui le rend particulièrement redoutable à longue distance. Les munitions tirées sont les Pz Granate (perforants anti-blindage) 39/43, 40/43 et les Spr Granate 43 (explosif), 50 coups sont embarqués (les obus sont en une seule pièce). Les performances des obus perforants sont impressionnantes : 241 mm à 1 000 mètres et 184 mm à 2 000 mètres. Cela laisse peu de chance de survie lorsque le coup porte. Afin de manier plus rapidement les obus (22 kg), un deuxième chargeur est ajouté aux membres d'équipage. Une lunette de tir SflZf1 a/Rblf36 équipe le Ferdinand (la même qui équipe les Stug, Jagdpanzer, Hetzer...).
Mais les ingénieurs omettent complètement la protection rapprochée du Ferdinand. Aucune mitrailleuse n'est en effet montée sur les superstructures, le but du Ferdinand étant d'engager et détruire l'ennemi à longue distance. Aussi, lorsque les panzer sont débordés et attaqués de près, la seule défense à disposition du personnel est constituée des deux pistolets mitrailleurs MP 40 embarqués et des pistolets automatiques des membres d'équipage. Ceux-ci ne peuvent tirer que par de petites ouvertures blindées placées sur les côtés et à l'arrière, ce qui est bien mince face à des soldats déterminés, certains soldats iront même jusqu'à ouvrir le feu avec leurs armes individuelles par le canon du char culasse ouverte.
Afin que le Ferdinand puisse encaisser les coups, son blindage initial de 100 mm est porté à 200 mm sur la face avant, les côtés étant blindés à 80 mm. La conception même de ce panzer préfigure les futurs projets d'engins de plus en plus blindés, mais aussi de plus en plus lourds.
Le Ferdinand alors armé d'un canon de 88 mm se montra d'une grande efficacité a longues distances (exemple :l'un d'eux a pénétré le blindage et mis hors de combat un T-34 a une distance de 4,5 Km) cependant il n'était pas équipé d'arme de défense contre l'infanterie donc les tacticiens russes en conclurent qu'un simple fantassin courageux armé d'une grenade antichar pouvait venir a bout de ces monstres. C'est bien ce qui s'est passé lors de la bataille de Koursk, 2 Ferdinand ont été détruits par une grenade antichar jetée dans les bouches d'air du véhicules. On compte 15 véhicules détruits (2 par grenades antichars, 1 par un SU-152 et le reste abandonnés par leur équipages à cause de problèmes mécaniques) lors de la bataille de Koursk contrairement au chiffre exagéré donné par la propagande soviétique qui s'élevait à 70. Après les premiers combats de Koursk, les Elefant restants sont renvoyés dans les usines pour y subir des aménagements : ajout sur la face avant d'une mitrailleuse MG 34 avec 600 coups, le radio devenant dès lors radio/tireur ; ajout d'une coupole à épiscopes de StuG III Ausf.G pour le chef de char pour remédier à la visibilité très insuffisante. Le pilote garde malheureusement ses seuls trois épiscopes pour guider l'engin.
L'Elefant, contrairement à une idée reçue, n'a pas été décimé à la bataille de Koursk. Il restera d'ailleurs en service jusqu'à la bataille finale à Berlin. Un ingénieur de Porsche déplacé à Koursk constatera après examens et enquête que 3 Ferdinand seulement eurent leurs blindages percés par des obus perforants : les autres succombèrent à des avaries diverses et à des coups portés dans les trains de roulement et la partie moteur, et ne purent être remorqués pour être dépannés. Le Ferdinand / Elefant était exagérément lourd ce qui occasionnait des pannes mécaniques catastrophiques en pleine bataille.
Les derniers Elefant retournent sur le front Est sous le commandement de la 17e armée puis de la 4e armée blindée au mois d'octobre 1944. Ils sont alors regroupés et l'unité formée est renommée S.Pz.Jag.Kie.614 le 15/12/1944. À la fin de janvier 1945, la situation chaotique de l'Allemagne ne permet pas de remettre en condition les Elefant endommagés, il ne reste plus que 4 Elefant qui participent à la défense de Berlin dont 1 sur la place Karl August et 1 autre près de l'église de la Trinité (les 2 autres ont été détruits par l'artillerie soviétique sur les hauteurs de Seelow). Pour conclure ce chasseur de chars lourds était un très bon véhicule en avance sur son temps mais justement un peu trop. Son développement a été trop précipité ce qui lui a valu la fameuse infiabilité mécanique allemande qu'on trouvait sur la plupart des véhicules équipant la Wehrmacht.
Commençons par le commencement c'est à dire l'assemblage de la caisse. Tout s'ajuste à la perfection, avec une mise en place des pièces très bien faite de la part de "Zvezda" :
A suivre....