Les armées alliées reculent, après la bataille du Cateau (26 Août), les unités du Corps Expéditionnaire Britannique (BEF) franchissent l’Aisne, puis l’Oise le 31 août et occupent approximativement la ligne Verberie-Crépy en Valois- Villers-Cotteret.
Au soir, l’extrême chaleur, la traversée des forêts, l’encombrement des routes et des ponts auront pour conséquence que les troupes n’atteindront pas les cantonnements prévus et seront éparpillées avec des brèches dans le dispositif.
Le soir du 31 Août, arrive donc à Néry la 1ere Brigade de Cavalerie Britannique composée de 3 régiments de cavalerie, les 2nd (Queens Bays), 5th Dragoon Guards (Princess Charlotte of Wales’s) et le 11th Hussars (Princess Albert’s Own) ainsi qu’une batterie d’artillerie à cheval : la L Battery RHA (Royal Horse Artillery) ce qui fait un total de 2100 cavaliers et artilleurs avec 6 pièces.
Les unités s’installent dans le village pour y passer la nuit avec le sentiment d’avoir une voire deux journées d’avance sur les Allemands, de plus, de mauvais renseignements leur font croire que le plateau situé à l’Est est occupé par des cuirassiers Français. Tout le monde est relativement à l’abri dans les bâtiments ou les jardins du village hormis la L Battery qui, arrivée la dernière, doit se contenter de bivouaquer dans le champ situé au Sud du village face à l’Est, son état-major trouvant refuge dans une fabrique de sucre à proximité.
Après une nuit calme, sous le brouillard, une patrouille de reconnaissance est envoyée à l’Est. Or, celle-ci, au lieu de rencontrer un bivouac Français, va tomber nez à nez avec des troupes Allemandes. Il s’agit de la 4e Division de cavalerie Allemande commandée par le général Otto von Garnier qui cherche à les accrocher depuis trois jours. Elle est composée de 6 régiments, d’un escadron d’artillerie, soit 5200 hommes, 5600 chevaux, 12 canons, 6 mitrailleuses et 200 véhicules. Après un rapide combat et une poursuite, la patrouille revient donner l’alarme lorsque, déjà, les premiers obus tombent sur le village.
Dès le début du bombardement, les plus touchés sont les artilleurs de la L Battery, en plein champ, exposés à un déluge de feu. L’effet des shrapnels est dévastateur, très vite, 4 des 6 canons sont détruits, leurs servants tués ou blessés avant d’avoir pu riposter, puis, il n’en reste qu’un seul servi par une équipe improvisée composée du Capitaine Bradbury (commandant en second), du Sergent Major Dorrell, du Sergent Nelson et des artilleurs Osborne et Darbyshire.
Le sang-froid et le professionnalisme de ces hommes vont permettre d’organiser très rapidement une contre-attaque. A ce carrefour, le Lt Lamb des 2nd Dragoon Guards met en batterie ses mitrailleuses afin de couvrir le canon et ses servants en tirant sur les artilleurs Allemands visibles à un peu plus de 600 mètres maintenant que le brouillard s’est levé. Pendant ce temps, deux charges de cavalerie au nord et au sud vont avoir raison de la détermination ennemie. Cela aboutira à la capture par les Britanniques de 8 des 12 canons Allemands et de près de 200 prisonniers.
Des renforts ayant accouru au son du canon, les Allemands décrochent. Hélas, entre-temps le Capitaine Bradbury a succombé à ses blessures et les 4 autres servants sont blessés.
Le bilan de cet engagement est lourd, la L Battery a perdu tous ses officiers et 49 hommes. Le matériel est hors de combat et 150 chevaux sont morts, la batterie est considérée comme anéantie et est retirée des effectifs, les survivants sont rapatriés au camp d’Aldershot pour y reformer une nouvelle unité.
Cependant, ce combat ne sera pas sans conséquences pour l’avenir, car , du fait de la perte de ses canons, la 4ème Division de Cavalerie Allemande sera retirée elle aussi des effectifs qui doivent « éclairer » les flancs de la 1ère Armée Allemande et, lors du déclenchement de la bataille de l’Ourcq, première phase de la bataille de la Marne, ses renseignements feront cruellement défaut à l’Etat-major Allemand.
Le Capitaine Bradbury, les Sergents Dorrell (seul survivant de la batterie, il décédera en 1971) et Nelson (promu Major, il sera tué le 8 avril 1918 à Lilliers lors d'un engagement du Royal Field Artillery) seront décorés de la Victoria Cross.
Les artilleurs Darbyshire et Osborne, eux, se verront attribuer la Distinguished Conduct Medal.
2 - Le kit
Chez Tommy's War, c'est toujours un plaisir de déballer les pièces!
Le kit est livré dans une belle boite en carton glacé en compagnie d'une pochette contenant un livret historique et les deux notices pour le canon de 13 pounder et son caisson à munitions.
La boite est bien remplie, un sachet pour le caisson, un pour le canon, un pour les obus et étuis vides, un pour chaque figurine et les bretelles en photodécoupe (trop rigide, on utilisera de la feuille de plomb).
La résine est très belle , mais cassante (attention aux carottes de moulage!). Les pièces pour le canon et le caisson d'artillerie ont demandé environ huit heures de préparation avant montage.
Montage et peinture réalisé par Emilie et Xavier
3 - Place aux photos
